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l'homme qui murmurait à l'oreille des chameaux
20 abonnés
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0,5
Publiée le 22 septembre 2016
Pourquoi tant d'engouement autour de ce film qui ne présente que très peu d'intérêt (voir pas du tout) ? Avec ses grands airs et ses allures de documentaire, ce film aurait dût etre cantonner à un créneau sur arte un jeudi soir à 00h25.
Étant plutôt allergique à Maïwenn c est avec une vraie méfiance que j ai abordé ce film dont on faisait des éloges. J ai bien été obligé de reconnaître qu on était face à un très beau film, poignant et surtout n hésitant pas à prendre à partie le spectateur pour mieux l impliquer, le bouleverser. Film chorale, il bénéficie un casting impeccable avec des rôles bien écrit, seul le personnage interprété par Maïwenn qui tient lieu d observateur de cette brigade de police dédiée aux mineurs, même s il est utile au déroulement du film se trouve être moins intéressant.
Un film sincère et poignant. De l'émotion en pagaille, des dialogues magnifiques, des scènes à nous tordre de colère, de peine ou... de rire ! Polisse est un film humain, traitant de sujets tabous tel que la maltraitance le viol l'inceste la drogue l'immigration la religion et nous montre des portraits de mineurs qui sont autant perdus que les adultes dans un monde cruel et superficiel. Quelques défauts sont néanmoins à noter comme des longueurs qui se font sentir à plusieurs reprises, la vie privée de certains protagonistes qui est un peu trop étalée, ou bien une histoire d'amour ridicule et hors de propos. Très bon film !
Très bon film français, où l'on pourra remercier Maïwenn. A la fois drôle et touchant, ce film transpire le réalisme grâce aux jeux des acteurs qui est excellent. Joey Starr s'en sort très bien, même si mon coup de cœur se porte sur Karin Viard et Marina Foïs qui à elles deux, crèvent l'écran. Un drame sous forme de documentaire qui nous entraînera dans le quotidien de la brigade de protection des mineurs. Original, triste, émouvant, ce film s'apaisera grâce à ses quelques situations humoristique originales. On passe un très bon moment, Maïwenn nous propose un cinéma français comme on aimerait en voir plus souvent.
Maïwenn a passé de nombreuses heures auprès de la BPM (brigade de protection des mineurs), et cela se sent à la vision de cette plongée immersive pleine d'énergie dans le quotidien de ces "héros"ordinaires qui doivent gérer de l'humain en détresse, ce qui a d'inévitables répercussions sur leur vie privée. En deux heures , nous avons droit à un condensé de névroses sociales et de comportements abjects, ce qui pourrait sembler "too much" mais la réalité dépasse souvent la fiction et les faits présentés de manière brute par Maïwenn sont hélas bien réels. Un spectateur agaçant répétait " ah elle est belle la police!" pendant la projection, surtout quand les flics faisaient preuve de faiblesse ou tentaient d'échapper au stress et au sordide par le rire (des spectateurs semblaient ne pas comprendre l'hilarité incontrôlée des membres de la brigade pendant l'interrogatoire de l'adolescente , qui raconte qu'elle a pratiqué des fellations pour récupérer son "beau portable". C'est pourtant simple: ces hommes et ces femmes traitent quotidiennement des affaires de viols, de maltraitances ou d'incestes, alors ils "craquent" en riant face à la bêtise de cette jeune fille prête à s'avilir pour un objet, et c'est compréhensible). On reproche à Maïwenn de faire de l'"épate-bobos", alors qu'elle ne fait que nous plonger le nez dans la merde de manière réaliste (et parfois brouillonne), proche du documentaire. Dans "Polisse" nous ne sommes pas dans "l'île aux enfants" (la chanson du générique) ou dans un univers policé: on parle crûment, on se rentre dans le lard, on gueule, on chiale, c'est la dure loi de la jungle urbaine. Les membres de la BPM ne sont pas des machines, ils font avec les moyens du bord et une dose d'empathie dure à gérer, et les comédiens se donnent à fond pour les incarner, avec leur stress, leur peur et leur courage. Joey Starr est convaincant car il reste lui-même et son émotion ne semble pas simulée, on ressent sa passion et sa rage. La fin du film est à la fois négative et optimiste: on assiste en parallèle à la perte des répères( et à l'effondrement) d'une femme flic et à la reconstruction d'un enfant. Malgré la dureté, le combat doit continuer.
Un hymne à la vie à travers le travail de la Brigade de Protection des Mineurs. Des flics qui sont comme nous, ils sont pas sans faute, ils sont formidables, ils sont courageux... Ils sont joués par une équipe d'acteurs absolument sensationnels, à commencer par Maïwenn, Joey Starr, Karin Viard, etc. C'est très très réussi. Et moi j'ai vibré comme un vieux violon tout le temps du film. C'est vraiment très beau. [Nicolas Duvauchelle,] il est mignon, il est mignon ! Enfin bref c'est un très bon film.
Un film qui alterne le bon et le moins bon. Parmi les aspects positifs, il y a d'abord le sujet en lui-même : l'action de la Brigade de protection des mineurs, rarement montrée au cinéma. On y porte d'autant plus d'intérêt qu'elle est traitée sur un mode réaliste, documentaire. Maïwenn développe une belle intensité dramatique, avec une énergie et une bonne volonté évidentes. Elle s'appuie sur un excellent casting (Joey Starr, Karin Viard et Marina Foïs en tête), bien dirigé. L'ensemble est globalement prenant. Cela dit, la réalisatrice s'est visiblement laissé emporter par son sujet, ses bons sentiments, son souci de montrer et de démontrer. Apparaissent ainsi quelques lourdeurs démonstratives et répétitions qui rendent le film un peu long. On comprend vite que la dureté du métier de ces policiers a des incidences néfastes sur leur vie privée et qu'ils ont souvent besoin de décompresser. Par ailleurs, le propos général et le portrait de certains personnages ne sont pas exempts de clichés (la flic arabe qui règle ses comptes) ou maladresses (les enfants roumains, embarqués, séparés de leurs parents, qui se mettent à danser dans le bus...). On peut enfin trouver qu'il y a trop de personnages sur lesquels on focalise (celui interprété par Maïwenn n'a pas grand intérêt pour l'histoire), trop de développements romanesques sur la vie perso des membres de la brigade, en marge de l'action policière, ce qui induit des ruptures et une construction un peu foutraque. Malgré tous ses défauts, Polisse demeure un film attachant, émouvant par moments, qui aurait gagné à être plus concentré, moins dispersé.
Filmé à la manière d'un documentaire en immersion dans la brigade de protection des mineurs de Paris, ce film révèle la complexité du quotidien de policiers qui s'investissent pleinement au service d'enfants victimes d'adultes sans scrupules. Dans un cadre de travail précaire, tous les acteurs sont convaincants, de même que la mise en scène, qui nous montre des facettes qu'on n'aurait jamais soupçonnées sans ça, même si les événements relatés sont en grande partie tirés du journal. Un film à voir, bien que très dur.
« Polisse » aurait pu être une merveille de docu-fiction dramatique si Maïwenn (bonne actrice et réalisatrice) n'avait pas décidé d'y ajouter une histoire d'amour assez cucul et plutôt inutile entre elle-même et Joey Starr (qui joue vraiment bien). Après, on salue le travail de documentation et d'immersion, l'esquive soigneuse du côté racoleur, la bonne réalisation et le jeu de l'ensemble des acteurs. Mentions spéciales à Karine Viard et Marina Foïs, vraiment excellentes.
Maiwenn avait déjà démontré qu'elle était une excellente réalisatrice, pleine d'idée, d'originalité et de caractère; mais je crois qu'avec Polisse elle est encore passée au niveau supérieur. Un film qui parle de la Brigade de Protection de Mineurs. On aurait facilement tomber dans le voyeurisme, le mélo, bref dans la facilité mais non. La construction du film permet au spectateur de se confronter à la psychologie d'un grande palette de personnages : des policiers, des enfants, des ado, des parents inconscients, des bourreaux. C'est fin car pas manichéen. On sort de ce film chamboulé.
Bon d'accord, film qui se veut surtout retranscrire le quotidien de la brigade des mineurs et ainsi nous faire découvrir les étapes difficiles de leur métier. Néanmoins, à vouloir faire trop sérieux, le film perd toute crédibilité et devient lourd à regarder. Il est préférable de regarder des documentaires sur le même sujet qui sont généralement plus intéressants et les policiers ne sont pas, eux, des acteurs.
Polisse, c'est d'abord un film inspiré de faits réels, qui montre diverses affaires traitées par la BPM (Brigade de Protection des Mineurs). C'est aussi l'arrivée d'une photographe (métaphore de la cinéaste, Maïwenn) un peu perdue dans une équipe de flics déjà bien unie. C'est également les fragments de vies de plusieurs personnes qui souffrent, s'amusent, se remettent en question. Ce sont les traitements de cas (pédophilie, viols) tous plus difficiles les uns que les autres, sans jamais pencher vers des cotés dramatiques. C'est un juste milieu laissant le spectateur rire ou être affligé, et cela dans une même scène. Polisse, c'est ensuite un montage nerveux et dynamique qui permet au rythme du récit de ne jamais baisser. Ce sont des scènes qui donnent l'impression d'être tournées sur le vif, en totale improvisation. C'est en plus un casting sans fausses notes avec des acteurs de qualité, certains débutants (Joeystarr), d'autres chevronnés (Karin Viard), qui jouent leurs rôles avec une réelle conviction. Ce sont des personnages complexes et torturés vivant pour leur boulot, et non des caricatures bêtes et méchantes de flics stupides. C'est de surcroît un bel hommage à un métier peu connu et demandant un mental hors du commun. C'est aussi la confirmation du talent que détient la jeune réalisatrice. C'est enfin un très bon film qui fait du bien au cinéma français. Polisse, c'est tout ça, et bien plus encore.
Un film « coup de poing », fort bien mené par Maïwenn. Comme dans « Le Bal des actrices », son précédent film, elle campe le rôle d'une femme suivant les faits et gestes d'un groupe d'hommes et de femmes qu'elle observe, la caméra troquée au profit d'un appareil photo. Pour rapprocher son film au plus près d'un documentaire, elle sollicite l'effet de réalisme dans la mise en scène (jeu des acteurs, dialogues du quotidien, décors naturels...). Ce naturel donne tout son charme au film, dont le thème abordé, douloureux et pénible – les abus sexuels sur enfants ou mineurs- , est traité tantôt avec gravité (cf. scène des gitans, la séparation bouleversante entre la mère sans-papiers et son fils) , tantôt avec légèreté (notamment dans les dialogues). Ce mélange des tons permet au récit de ne pas tomber dans le misérabilisme ni dans la mièvrerie, et maintiennent le spectateur en éveil durant toute la durée du film (ce qui n'était pas gagné, le long-métrage durant plus de 2h30). Tous les acteurs jouent juste, particulièrement Joeystarr qui crève l'écran dans le rôle du flic tourmenté et nerveux. Quant au suicide d'Iris, il demeure énigmatique et apport un soupçon de mystère à la scène finale. Si l'hypothèse d'un amour secret ressenti à l'égard de Nadine (Karin Viard) pourrait l'expliquer, doit-il l'être? Bref, si vous n'avez pas vu « Polisse », achetez le D.V.D. Dès que possible. Et pour faire d'une pierre deux coups, prenez aussi « Le Bal des Actrices ».
Un film que l'on visionne avec douleur, tellement le sujet nous remue les tripes. On en ressort viscéralement exténué, par tant de fatigue physique et psychologique retranscrite. La scène finale est d'ailleurs un plan véritablement maitrisé et qui nous assasine. Le quotidien d'une brigade de protection des mineurs, où l'on suit les victimes, les accusés mais aussi et surtout les enquêteurs, victime collatérale d'une vie professionelle usante et qui remet en question sa propre vie. Marina Foïs, Karin Viard et JoeyStarr sont juste exceptionels, ces trois acteurs nous mettent dans tout nos états et nous tirent des larmes. Maïwenn, silencieuse en tant qu'atrice, se met en scène pour sublimer ses acteurs encore une fois, se retranchant dans un rôle d'observatrice des journées de ses policiers pas comme les autres. Un film sublime, qui tape à l'arrière de la tête comme une massue.